Qui était Nathanaël
Nathanaël Baiao est né le 17 juillet 2005 à Toulon.
Joyeux et soucieux des autres dès son plus jeune âge, en grandissant il est devenu un adolescent curieux aimant profiter de ses amis et de sa famille.
Il aimait tout ce qu’aime un ado : les jeux vidéo, le sport, les soirées entre amis, les mangas, les réseaux sociaux et les vidéos YouTube. Bien qu’il en ait fait voir de toutes les couleurs à ses parents, il a su gagner en maturité et a su faire preuve de discernement.
Tout semblait aller pour le mieux dans sa vie, jusqu’à ce mois d’août 2020… Nathanaël se plaint de voire flou et son papa constate que son œil gauche part légèrement de travers.
Il arrive à obtenir un RDV en urgence chez une orthoptiste qui lui conseille de mener Nathanaël chez un ophtalmologue car cela dépasse son périmètre de compétence. Mais voilà impossible d’obtenir un RDV dans les jours qui suivent son papa décide donc de mener Nathanaël directement aux urgences de l’hôpital Sainte Musse de Toulon.
Après des examens et des heures d’attente Nathanaël est finalement transféré le lendemain à l’hôpital de la Timone à Marseille afin de de lui faire passer une IRM de contrôle. Au milieu de la chaleur caniculaire qui pesait dans cette chambre d’hôpital, et après plus de 48h d’attente nous apprenions le diagnostic fataliste des symptômes qu’avait Nathanaël…
Un simple strabisme a fait voler en éclat les projets de vie d’un adolescent.
Nathanaël avait une tumeur cérébrale… Un Gliome Infiltrant du Tronc Cérébral (GITC).
Dans la confusion, Nathanaël ne sut comment réagir, il se sentait condamné, mais ne voulait en aucun cas voir ses proches tristes. Il a gardé des pensées positives pour lui et surtout pour sa famille, tout au long de sa maladie il n’a cessé de s’inquiéter pour ses proches.
De cette nouvelle accablante, s’en est suivi un combat acharné mené par Nathanaël et son papa, Xavier Baiao, pour lutter contre ce gliome.
Après de nombreuses recherches Xavier à découvert l’existence d’un traitement : l’ONC201.
Ce traitement ne pourrait pas guérir Nathanaël mais lui permettre de gagner du temps auprès des siens.
Entre temps, amis comme famille ont aidé Nathanaël à retrouver un peu d’insouciance en l’amenant au karting, à un parc d’attractions, à la piscine, à la plage, au bowling, faire un baptême de l’air, visiter la Tour Eiffel, lui offrir son premier tatouage, et sa dernière belle sortie, faire du parapente.
Plein d’activités qui ont permis à Nathanaël de profiter d’instants joyeux et insouciants lui permettant de vivre de beaux moments malgré la maladie.
Même dans ses derniers mois de vie, Nathanaël a toujours voulu nous donner le sourire et nous faire comprendre le sens même du mot « vivre« . Comme ce fameux jour de parapente où il a pu nous confier les mots suivants : « Si on se pose des mauvaises questions sur plein de choses de la vie, on arrête de vivre. On le fait, on vit, et ce qui nous arrive, nous arrive. »
Nathanaël a déployé ses ailes le 3 octobre 2021. Laissant derrière lui ses parents, ses frères, toute sa famille et ses amis dans une profonde tristesse.
Son temps de vie a duré 16 ans, seize années qui ont été riches en amour, en joie, en rêve, en courage et détermination.
Voici là, la biographie d’un brave jeune homme devenu en quelques mois un grand Homme.